Passionné du Québec, indépendantiste déterminé, Bernard Landry a œuvré toute sa vie avec ferveur à l’essor économique, politique, social et culturel de la nation québécoise. Premier ministre de 2001 à 2003, il a dirigé plusieurs ministères importants dans les cabinets de Lucien Bouchard, Jacques Parizeau, Pierre-Marc Johnson et René Lévesque.
Bernard Landry a été un très proche collaborateur de René Lévesque. Comme il l’indique dans sa conférence à notre colloque de 2014 (voir le lien ci-après), les deux hommes se sont rencontrés en 1962 quand il était étudiant en droit à l’Université de Montréal. Président de l’association étudiante, il l’avait invité à venir parler du sujet de l’heure : la nationalisation de l’électricité. Quelques mois plus tard, à la fin de ses études, il ira travailler comme conseiller dans le cabinet de Lévesque, alors ministre des Richesses naturelles. Ce dernier le convainc de poursuivre ses études en économie. Ce qu’il fera à l’Institut d’études politiques à Paris.
Ardent militant à la fondation du Parti Québécois en 1968, il s’est impliqué dans les instances jusqu’à son élection dans Fabre en 1976. Dans le gouvernement de Lévesque, il a été ministre d’État au Développement économique, ministre délégué au Commerce extérieur et ministre des Relations internationales. Après le départ de Lévesque en 1985, il est également devenu ministre des Finances dans le cabinet de Pierre-Marc Johnson. Sous Parizeau et Bouchard, il a occupé les postes de vice-premier ministre, de ministre des Affaires internationales, de l’Immigration et des Communautés culturelles, de ministre des Affaires internationales, de vice-président du Conseil exécutif, de ministre d’État à l’Économie et aux Finances et de ministre du Revenu et ministre de l’Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie.
« La Paix des Braves, c’est un modèle, tellement que les Nations unies s’en sont inspirées pour la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples. »
La signature de la Paix des Braves constitue l’une de ses plus marquantes réalisations qui s’ajoute, entre autres, à son énoncé de politique économique Bâtir le Québec, à la loi sur l’équilibre budgétaire, à la loi anti-pauvreté, à l’adhésion au Protocole de Kyoto et à une palette de mesures économiques structurantes comme le crédit d’impôt pour le secteur du jeu vidéo.
Bernard Landry était aussi un excellent orateur, un commentateur avisé et un professeur très apprécié de ses étudiants.
Pour nous souvenir de Bernard Landry, nous vous invitons à voir ou revoir la conférence d’ouverture donnée en 2014 lors de notre colloque « René Lévesque, les ressources naturelles et le développement économique » où il témoigne de la vision économique de René Lévesque. Vous pouvez également visionner les capsules « mémoires de députés » sur le site de l’Assemblée nationale qu’il a enregistré en 2017.
Nous offrons nos sincères condoléances à toute sa famille et à ses nombreux amis.
Conférence d’ouverture de Bernard Landry : De l’humanisme à l’économie
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