Madame Anne-Marie Beaudoin-Bégin, aujourd’hui chargée de cours au département de langues, linguistique et traduction et à l’École de langues de l’Université Laval, nous a aimablement autorisé à publier son témoignage sur notre site. Nous l’en remercions.
En 1982, j’ai écrit une lettre à René Lévesque. Je ne me souviens plus des mots exacts que j’ai employés, mais je me souviens que c’étaient des mots d’encouragement. En effet, ma mère m’avait dit qu’il était un peu triste (rappelons qu’on était un an après la Nuit des longs couteaux). Il semble que du haut de mes 6 ans, et du haut de toute mon incompréhension de la politique, j’aie cru que ma petite plume pourrait lui faire du bien.
Il m’a répondu! Sur du papier officiel du cabinet du Premier ministre du Québec! Évidemment, à l’époque, je ne mesurais pas toute l’ampleur de la chose. Dans ma petite tête de petite fille, il était bien normal que quelqu’un à qui j’avais écrit une lettre me réponde… C’est aujourd’hui, avec mes yeux de 35 ans, que je réalise vraiment la beauté de son geste.
C’est entre autres grâce à cette lettre, redécouverte récemment, que j’ai perdu mon attitude cynique…
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Source : Anne-Marie Beaudoin-Bégin, « De ma lettre de René Lévesque… », entouscas.ca, 2 janvier 2012.