En 1984, René Lévesque accorde une entrevue à Geneviève Taillon et Catherine Beauregard. Qu’y a-t-il d’exceptionnel ? C’est que Geneviève et Catherine sont des élèves en secondaire IV au Collège Jésus-Marie de Sillery et c’est dans le cadre de leur cours d’histoire qu’elles le rencontrent à son bureau pour cet entretien qui dure une vingtaine de minutes.
René Lévesque y parle de son expérience de correspondant de guerre en 1944 et 1945. On sait qu’il a été engagé à Montréal par l’Office of War Information et affecté à Londres à la section francophone de l’American Broadcasting Station in Europe. En 1945, il sera attaché à l’armée du général Patton, puis à celle du général Patch, dans leurs marches en Allemagne.
René Lévesque, à plusieurs occasions au cours d’entrevues et dans ses mémoires Attendez que je me rappelle, s’est penché sur ces deux années qui l’ont profondément marqué, notamment lorsqu’il est entré dans le camp d’extermination de Dachau. Cependant, l’intérêt de cette entrevue repose sur le fait qu’il s’adresse à des adolescentes: a-t-il senti la nécessité d’adapter ses réponses à l’âge des jeunes journalistes en herbe? C’est possible, mais force est de constater qu’il y met le même sérieux que s’il répondait à des professionnelles du métier.
La Fondation René-Lévesque est heureuse de vous présenter cet inédit qui s’ajoute aux documents accessibles sur notre site :