Date : 25 avril 2014 à 13 h 30
Conférencier : ROBERT LAPLANTE, directeur général de l’Institut de recherche en économie contemporaine
Titre de la conférence : Forêt et ressources naturelles : voies d’émancipation et leviers de développement
Résumé de la conférence : Le contrôle de l’exploitation des ressources naturelles est au cœur du nationalisme économique qui donnera son impulsion à la Révolution tranquille. René Lévesque qui réussit la nationalisation de l’électricité avait bien vu que la question forestière représentait un enjeu névralgique pour sortir du « colonialisme économique ». Il ne pourra s’y attaquer qu’à titre de chef de gouvernement. Il a bien saisi les dilemmes que posait – et pose toujours – la question forestière à toute stratégie d’émancipation économique. Mais son gouvernement n’est pas parvenu à choisir entre une approche territoriale qui aurait placé la forêt au service du développement local et une approche sectorielle qui la réduit aux enjeux d’approvisionnement des entreprises. René Lévesque nous laisse un héritage et un chantier inachevé celui de la critique de la dépendance économique et de la reconquête de la liberté de choisir ce que nous voulons faire de notre patrimoine forestier.
Notes biographiques :
Docteur en sciences sociales ( sociologie) de l’École Normale Supérieure de Cachan (France) Robert Laplante est directeur général de l’Institut de recherche en économie contemporaine. Il y a publié de nombreux travaux scientifiques, en particulier dans le domaine de l’économie politique de l’exploitation forestière et dans celui de la reconversion écologique de l’économie.
Robert Laplante a également publié de nombreuses analyses sur la place de la coopération dans le développement local et régional et participé à de nombreuses recherches-action dans le domaine de l’économie sociale. Son ouvrage sur L’expérience de Guyenne reste une référence incontournable pour quiconque s’intéresse aux réalisations de la coopération forestière. Robert Laplante est également directeur de la revue L’Action nationale à laquelle il collabore depuis plus de vingt-cinq ans. Il a également fondé et il dirige Les Cahiers de lecture de L’Action nationale, un périodique consacré exclusivement aux recensions des essais publiés au Québec. Il est l’auteur de deux recueils de textes d’analyse politique : Chronique de l’enfermement et, plus récemment, Ce qui cherche à naître.