Date : 25 avril 2014 à 13 h 30
Conférencier : GILLES CHÂTILLON, administrateur et blogueur
Titre de la conférence : Jadis, les conférences au sommet avec René Lévesque. Demain, quel dialogue social au Québec?
Résumé de la conférence : Pendant une courte période – de 1977 à 1985 – la concertation institutionnelle des partenaires sociaux s’est avérée au Québec une formule novatrice de gouvernance. Des conférences au sommet réunissaient les principaux acteurs de la société civile en vue de dégager des consensus quant aux solutions à mettre en œuvre au regard des enjeux de l’époque. La convocation par le gouvernement à ces face-à-face publics constituait une prise de risques courageuse quant à la participation des vrais décideurs au déroulement des délibérations et aux résultats attendus. Un succès retentissant a été obtenu.
Cependant, les dispositifs de la concertation d’hier ne résistent pas aux réalités multiformes d’aujourd’hui, ni aux possibles de demain. Les valeurs individuelles et collectives ont changé. Les centres de décision se sont complexifiés et multipliés. Au Québec, des priorités inéluctables détermineront notre avenir – démographie, inégalités, emploi et économie, finances publiques – et feront appel à des solutions inédites, immédiates et sur le long terme.
L’intérêt principal de la politique, c’est de pouvoir donner un sens à l’action collective. Rien de tel que des enjeux exigeant des efforts extraordinaires, pour déterminer un peuple à devenir maître de son destin. Ce qui demande de l’audace et de la rigueur.
Notes biographiques :
Une vie professionnelle qui débute comme enseignant du réseau scolaire, du primaire à l’université. À cette époque, il dirige un syndicat de professeurs.
De 1976 à 1984, il facilite la concertation entre les partenaires sociaux, à titre de directeur des Conférences socio-économiques – les « sommets », au sein du Conseil exécutif du Gouvernement du Québec. En 1995, il coordonne les consultations des Commissions régionales et de la Commission nationale sur l’avenir politique du Québec, qui ont précédé le référendum de fin d’octobre.
De 1990 à 2006, il est président-directeur général du Cercle des présidents du Québec, un réseau de PDG de grandes entreprises à l’affût des signaux faibles des futurs possibles pour éclairer leur gouvernance. Il a agi en tant que dirigeant et administrateur au sein de coopératives, de sociétés privées et d’État. Il a aussi offert ses services de conseiller auprès de chefs d’entreprises.
Aujourd’hui, Gilles Châtillon “sévit ” sur la Toile en qualité de carnetier. Au regard des études académiques, il est diplômé en philosophie, en pédagogie et en administration (MBA).